MAISON A VILLEJUIF

Villejuif, 94800

Extension d'une maison

100 m²

135.000 € HT

2022-2024



Un pavillon datant du milieu du XXe siècle est implanté en fond d'une parcelle de 200m², dans l'angle Nord-Est en limite séparative. Son plan carré est adapté aux contours légèrement évasés du terrain. L'habitation compte trois niveaux ; un rez-de-chaussée surélevé sur un sous-sol partiel semi-enterré, l'ensemble surmonté d'un étage avec des chambres sous rampants. Le toit est à deux pentes, son faîtage disposé parallèlement à la rue. La maison voisine à l'Ouest présente la même orientation mais son pignon s'élève plus haut. Celui-ci est percé de deux jours verticaux à R+1.

Le terrain est desservi au Sud par une étroite rue carrossable pouvant s'apparenter à une sente piétonne et sa topographie présente une faible déclivité depuis le fond de la parcelle vers la rue. L'entrée se fait grâce à un large portail comportant un portillon piéton et deux vantaux en accordéon pour l'accès voiture.

 

Le projet a pour objectif principal de permettre aux Maîtres d'Ouvrage, musiciens professionnels, de disposer d'un espace distinct dédié à leurs pratiques musicales, individuelles ou en petit groupe, et de distinguer spatialement et phoniquement l'activité professionnelle de leur vie privée. Pour ce faire, l'intervention s'est concentrée sur une extension et une transformation des espaces communs.

 

Bien que doté de trois fenêtres, le rez-de-chaussée souffrait de ses cloisonnements limitant les apports lumineux au cœur du volume. La reconfiguration de ce niveau doit permettre aux Maîtres d'Ouvrage de mettre en place ultérieurement une cloison acoustique formée de panneaux articulés s'ouvrant largement entre les espaces, surmontés d'un bandeau vitré en imposte. 

 

Deux contraintes principales sont posées par le règlement d'urbanisme : l'emprise bâtie encore disponible sur la parcelle n'est que de 15,3 m² et l'implantation au contact de la limite arrière est interdite par le Plan Local d'Urbanisme. Ce dernier impose un retrait de 2,5 m minimum pour toute construction nouvelle par rapport à la limite de fond de parcelle. Enfin, à moins de 6 m de distance d'une limite, aucune baie ne peut créer de vue.

L'extension prend naturellement place à l'Ouest du pavillon, sur son pignon ne présentant qu'une baie afin de ne pas priver les pièces du rez-de-chaussée de la lumière naturelle du Sud. La construction est ainsi dimensionnée selon l'emprise maximale bâtie autorisée et formée de manière optimale en un triangle rectangle à la pointe tronquée. Cette surface n'est pas suffisante pour y loger un studio de musique ; elle permet en revanche d'y installer la cuisine ouverte sur le jardin.

 

Sa position, en recul de 6 mètres par rapport au fond de parcelle, lui permet de s'ouvrir largement au Nord sur un patio arrière calme tout en disposant au Sud de la plus longue perspective possible sur le jardin. Cette implantation permet ainsi de conserver les végétaux présents en ne déplaçant que l'un d'entre eux, tout en végétalisant la toiture.

 

Le sol de la nouvelle cuisine se situe à une hauteur intermédiaire entre l'extérieur et le niveau principal ; la connexion avec l'existant se fait à l'angle du pavillon au moyen de trois marches tandis que la forme triangulaire de l'extension, associée à ses larges baies, permet d'offrir enfin à la maison un lien direct avec son jardin. Le projet développe ainsi deux espaces extérieurs aux caractéristiques propres mais toujours liés visuellement.

 

En complément des percées visuelles créées, la fenêtre du pignon Ouest est transformée en porte, faisant de fait entrer le patio dans la composition du pavillon pré-existant, toujours selon cette volonté de réunir la maison avec ses extérieurs.

 

Le projet permet ainsi d'adapter le pavillon aux besoins des Maîtres d'Ouvrage grâce à la création d'une extension à rez-de-jardin et à la reconfiguration des espaces intérieurs tout en améliorant le confort d'ensemble.

 

La maison ne surplombe plus le jardin, elle l'habite.